Rome ne s'est pas construite en un jour, Fontenay-le-Comte non plus. Fameux adage qui pourrait aisément s'appliquer à l'organisation de l'Euro2003.

Pour certains, la machine bénévole s'est mise en marche depuis janvier 2002. Aujourd'hui, ils sont près de 150 à travailler sur l'organisation et la mise en place du championnat d'Europe des nations. Répartis dans dix commissions, les bénévoles s'affairent afin que tout se passe pour le mieux pour les joueurs et les spectateurs. Une partie de ces bénévoles s'occupe principalement de la mise en place de la plaine des sports et de la décoration des installations.

Pierre Chancelier, un des responsables de l'équipe technique, nous explique l'ensemble du travail fourni depuis le début.

Quand l'installation de la plaine des sports a-t-elle commencé et quels ont été les premiers objectifs ?

Le gros du travail concret a commencé il y a environ une semaine. Il s'agissait d'installer, dans un premier temps, les grosses infrastructures telles les deux tribunes supplémentaires au stade municipal, la salle de la "Frisbie Planet Company" et le camion servant de poste central pour la gestion des résultats sportifs et le soutien technique. En ce qui concerne les deux tribunes et la scène de la "Frisbie Planet Company", la municipalité (service des sports et service technique) nous a grandement aidé. Notons que les employés de ces différents services se sont montrés particulièrement efficaces, permettant ainsi un vrai travail d'équipe.

Quelles ont été les personnes ressources ?

Dix à quinze personnes, la plupart de Fontenay-le-Comte, ont participé à l'ensemble des installations. Cela a permis une plus grande réactivité car le projet ainsi que les infrastructures étaient connus de tous.

Comment les tâches se sont-elles réparties ?

En fait, tout le monde a participé à tout. Et malgré une planning précis par rapport à tout ce qu'il y avait à faire, la polyvalence est certainement le mot qui peut correspondre le mieux à l'ensemble des protagonistes. Il fallait pouvoir se servir de ses bras pour les gros travaux, gérer le travail en équipe avec la municipalité, réaliser et installer la décoration dans la salle de concert… Une anecdote parmi tant d'autres&nbsp: deux bénévoles étaient partis chercher un camion avec une remorque. Malheureusement, la boule de remorquage a cédé. Il a fallu, pour arriver à bon port, ressouder la boule.

La plaine des sports et le stade municipal forment un ensemble relativement important. N'a-t-il pas été trop compliqué de gérer la communication entre les bénévoles ?

En ce qui concerne la superficie du site, par rapport au nombre d'équipes présentes, elle n'est pas si grande que cela. Nous bénéficions d'infrastructures plutôt proches les unes des autres. Maintenant, il est vrai qu'il était nécessaire de communiquer par talkie-walkie pour être plus efficace. Et ça marche ! En ce qui concerne la diffusion des résultats des matchs en direct sur le site, il nous a tout de même fallu 400 mètres de câbles pour relier le poste central avec les écrans de télévision présents dans le "bar restaurant" et la tente du "merchandising".

Quel a été le plus gros problème lors de l'installation ?

Penser au moindre détail pour un maximum de confort pour les joueurs et les spectateurs. Mais à part cela, tout c'est bien passé. Tout le monde a voulu que l'Euro2003 soit une fête réussie. Et c'est, je pense, bien là l'essentiel.

(dessin : Robin Le Berre)