Ce qui accroche à l'entrée, c'est le mobile "Troupeau de moules à tarte ailés". Ou une façon rigolote d'imaginer ce que pouvait être le frisbee. Utiliser cet espace vient de la contrainte du lieu, les jeunes - dont c'est le foyer à l'année - doivent pouvoir circuler entre les réalisations. La grille qui sert de support est à 6 mètres au-dessus du sol ; il a fallu suspendre les 70 moules et plateaux ailés à l'aide d'une perche : « j'ai fait un peu de pêche à la ligne ! » sourit Amélie. Elle ajoute : « Le visiteur doit prendre le temps de bouger autour, changer de point de vue, ne pas avoir la même impression ».

Ce côté ludique et drôle se retrouve dans les sept photographies grand format de l'équipe des Jack'Suns. Sous chacune d'entre elles une petite boîte qui fait office de reliquaire. Car, l'ultimate n'aurait-il pas comme origine l'auréole des saints ? « Le joueur a donné un objet représentant un moment fort de sa vie. Lorsque c'est un os, il s'agit d'un moulage ! »

Le noir et blanc de ces images contraste avec le terrain très coloré de jeu du béret qui se trouve sous les pieds.

Quelques dessins spontanés d'Amélie et de Robin Le Berre viennent compléter cette exposition sur les origines du frisbee. Exposition, qui même si elle est quelque peu solitaire en centre ville, ne doit être ratée sous aucun prétexte. Elle est aussi l'occasion d'admirer quelques vieilles maisons pleines de charme autour de la place.

17 heures, vendredi 22 août 2003 : vernissage de l'exposition sur les origines de l'ultimate ; Amélie Baudoin prend la parole et explique ses réalisations. Monsieur le Maire de Fontenay-le-Comte, accompagné de plusieurs adjoints, présente son souhait de voir, à travers cet euro2003, l'expression massive de la jeunesse. Le pari est doublement réussi pour Amélie qui voient les invités circuler entre les créations et les jeunes du foyer jouer au baby foot, très à l'aise dans un décor qu'ils ont déjà adopté.

Françoise Gaborieau